2019-2023 | ANR POPEI-coll - Politiques culturelles, patrimoines locaux et approches collaboratives dans l'Est insulindien

Coordonné par Dominique Guillaud (PALOC) et Dana Rappoport (CASE)

Pour en savoir plus :  Le site du projet

Le projet est porté par deux UMR : PALOC (Patrimoines locaux et gouvernance) et le CASE (Centre Asie du Sud-Est) en tant que partenaire.

Financé par l’ANR, ce projet (2019-2021) vise au renouvellement des politiques culturelles patrimoniales, trop souvent « top-down » et d’inspiration occidentale, aux objectifs très éloignés des conceptions et des préoccupations des populations sources, dont les cultures sont pourtant censées être valorisées par les gouvernements. Pour proposer un nouveau dialogue entre politiques, science et patrimoines locaux, le projet s’attache à révéler les enjeux sociaux du patrimoine dans des sociétés non occidentales et, en s’inspirant des catégories locales et de leur mode d'appropriation et de gestion, propose diverses pratiques pour un enrichissement vernaculaire des politiques culturelles.

L’ensemble du projet s’appuie sur des principes collaboratifs procédant d’impératifs éthiques, légaux et épistémologiques, passant par une co-construction des démarches et méthodes du projet, et de ses modes de restitution. POPEI-coll propose une analyse comparative portant sur deux pays voisins aux politiques culturelles contrastées, l’Indonésie avec l’extrémité orientale de l’île de Flores et le Timor-Leste, avec l’île d’Ataúro, deux zones bien délimitées, de petite taille, au sein d’une même aire culturelle diversifiée, qui est depuis peu la cible de projets d’aménagements touristiques d’envergure.

Interdisciplinaire, le projet réunit une équipe de chercheurs de l'IRD, du MNHN, du CNRS et de l’INALCO, qui combinent leurs expertises pour cette approche comparative ; ils sont associés à des partenaires brésiliens et adossés à des institutions timoraises et indonésiennes. Après avoir étudié le fonctionnement et les principes des politiques culturelles patrimoniales en place, le projet invite à envisager de nouvelles politiques culturelles qui prendraient en compte la perspective dite « emic », portant sur les objets, lieux et savoirs auxquels les sociétés locales attribuent une constellation de valeurs.