Salomé Pichon

Salomé Pichon

fnybzr.cvpuba@rsrb.argten.oefe@nohcip.emolas

Doctorant.e

Doctorante / rattachement : EHESS /  Épigraphie, Histoire, Humanités Numériques / CambodgeInstitution de rattachement principal : Centre Asie du Sud-Est
  • Institution du Master – Master à l’EHESS, mention « Études asiatiques », sous la direction de Éric Bourdonneau : « L’introduction du logiciel Archetype pour l’étude paléographique d’un corpus de quatre inscriptions en vieux khmer, datées du règne de Jayavarman V (968 – 1000/1001) »
  • Début du doctorat – 2020-2021
  • École doctorale – École Pratique des Hautes Études (ED 472), mention « Histoire, textes, documents »
  • Dir. de thèse – Arlo Griffiths (EFEO, CASE) et Peter Stokes (EPHE, AOrOc)
  • Discipline – Épigraphie, Histoire, Humanités Numériques 
  • Financement – Doctorante contractuelle ERC-DHARMA (sept. 2020-sept. 2023). 

 

Thèse 

« Modélisation numérique de données épigraphiques pour l’étude comparative des pratiques agraires au Campā et au Cambodge ancien (du ixe au xe siècle de notre ère) » 

Résumé

Le projet de la thèse engagée s’ancre dans l’observation de caractéristiques socio-culturelles communes au Cambodge ancien et au Campā. Dans ces deux régions se sont développées conjointement des productions épigraphiques, en sanskrit et dans une langue vernaculaire. Ces productions ont connu, aux IXe et Xe  siècles de notre ère, de profonds renouvellement dont les inscriptions portent la marque. Au Cambodge, ces phénomènes touchent non seulement la graphie, dont l’aspect change grandement sous le règne du roi Indravarman (r. 877-889), mais également le contenu des épigraphes. On y rencontre en effet un nouveau vocabulaire, tandis que l’usage du vieux khmer se développe. Il en va de même au Campā, avec ceci de plus qu’une nouvelle dynastie, celle d’Indrapura (875-c. 972), s’implante dans la province de Quảng Nam et imprègne l’épigraphie d’éléments lui étant spécifiques. Au sein de ces productions renouvelées on rencontre un format particulier, celui de listes, qui recense des dons humains et fonciers entre les membres de l’élite, dans un contexte majoritairement religieux. L’interprétation de ces listes donne accès à des données sur la manière dont les champs étaient décrits, délimités, mesurés et travaillés. 

Ce format commun nous amène à privilégier pour cette thèse une approche comparative, en étudiant les pratiques agraires des IXe et Xe siècles au sein de ces deux région, telles qu’elles sont révélées dans ces inscriptions, à travers la modélisation numérique de leurs données. Cette recherche vise à s’interroger sur l’apport d’une lecture croisée de ces corpus de liste, souvent omis par les épigraphes au profit des inscriptions traitant directement de la royauté et des élites. Une telle approche permettra de saisir les spécificités respectives, ou, à l’inverse, les aspects partagés de leurs cultures agraires, mais aussi de s’interroger sur le statut purement administratif qui a été conféré à ces listes, malgré l’exceptionnalité de leur support pérenne.

Nous privilégions une approche transdisciplinaire associant épigraphie, histoire et humanités numériques. Notre thèse s’intègre tout d’abord pleinement dans les activités du projet DHARMA, dont la problématique majeure est l’encodage d’inscriptions médiévales de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est, afin de constituer une base de données accessible par l’ensemble de la communauté scientifique. L’encodage exhaustif des inscriptions de notre corpus en langage XML selon la méthode mise en point par la Text Encoding Initiative (TEI), nous permet de procéder à leur édition, et donc de travailler au plus près des sources. Cette thèse nécessite également un travail de terrain, visant à réviser et compléter ce corpus nouvelles inscriptions, inédites. L’étude historique de ces documents sera facilitée par la modélisation de leurs données en s’inspirant de logiciels occidentaux tels que LangScape, développé par Peter Stokes et Elena Pierazzo) pour l’encodage des limites des dons fonciers d’un corpus de 2000 chartes anglo-saxonnes.

Formation Universitaire

  • 2020 – Master 1 & 2 en Sciences Sociales, Mention « Études asiatiques : terrains, textes et sciences sociales » (EA), EHESS, Paris. Mention Très Bien.
  • 2020 – Licence de sanskrit, Mention « LLCER études indiennes », Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, Paris. Mention Très Bien.
  • 2017 – Double licence Histoire – Histoire de l’art et archéologie, Université Paris I Panthéon Sorbonne, Paris. 
  • 2014 – Baccalauréat série Littéraire, Lycée Frédéric Mistral, FresnesSpécialité Histoire de l’Art. Option Grec Ancien. Mention Très Bien. 

Activités de Recherche

  • 8 février 2021  Avec Nora Bourquin et Louise Roche, « Introduction au séminaire EHESS/INALCO/CASE : ‘Langue, histoire et sources textuelles du Cambodge ancien et moderne’ », Atelier des Jeunes Chercheurs sur le Cambodge (Case [Ehess, Inalco, Cnrs] Aefek), Marie Aberdam (Case ; Sirice) Louise Roche (Efeo-Ephe/Psl), webinaire.
  • 14 juin 2021 – Avec Nora Bourquin et Louise Roche, « Qu’est-ce que l’histoire ancienne du Cambodge ? », Atelier des Jeunes Chercheurs sur le Cambodge (Case [Ehess, Inalco, Cnrs] Aefek), Marie Aberdam (Case ; Sirice) Louise Roche (Efeo-Ephe/Psl), webinaire.

Langues

Vivantes 
  • Français : langue maternelle
  • Anglais : courant, lu, parlé et écrit (niveau C2)
  • Espagnol : courant, lu, parlé et écrit (niveau C1)
  • Cambodgien : intermédiaire, lu, parlé et écrit (niveau B1)
  • Vietnamien : intermédiaire, lu, parlé et écrit (niveau B1)
  • Japonais : débutant, lu, parlé et écrit (niveau A2)
Anciennes
  • Sanskrit : courant, lu et écrit [littérature et épigraphie] (alphabets devanāgarī, brāhmī et dérivés).
  • Vieux khmer : courant, lu [épigraphie] (alphabets vieux khmer).
  • Vieux cam : courant, lu [épigraphie] (alphabets vieux cam).

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