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When silk larvae goes wild

Projet lauréat Cress

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When silk larvae goes wild

Réunissant un artiste environnemental thaïlandais et une anthropologue française, ce projet d'installation sculpturale vise à aborder la question de la fragilité de la vie sur Terre et de la nature sauvage en période de transformation/destruction biologique massive du point de vue de la sériciculture. Dans le monde entier, les industries de la soie s’appuient sur de minuscules insectes pour produire du brillant et du glamour. Outre l’hégémonique Bombyx mori, des dizaines d’autres espèces sont louées – principalement en Asie – pour la qualité de la substance qu’elles sécrètent. Qualifiées de « sauvages » par les spécialistes de la soie, elles sont différemment sensibles à la présence et à la manipulation humaine. À ce titre, elles sont propices à penser l’équilibre subtil des relations Homme-autres animaux-environnement et le façonnage de la vie à long terme dans les industries humaines.

Intégrée dans le projet interdisciplinaire ANR JCJC Wildsilks coordonné par Annabel Vallard, cette collaboration art-science vise à considérer la créativité humaine et la biodiversité à travers l’esthétique du désastre et la matérialité des relations inter-espèces.

  • Annabel Vallard est anthropologue, chargée de recherche au CNRS et membre du Centre Asie du Sud-Est (CASE). Médaille de bronze du CNRS 2021 et coordinatrice du projet ANR Wildsilks, ses recherches portent sur les relations humains-milieux à travers l’étude de filières textiles et minérales.
  • Ruangsak Anuwatwimon est artiste environnemental thaïlandais. Ses travaux relient l'art, la science et la nature en s’intéressant à une régénération du concept de sculpture. Ses pièces poétiques et conceptuelles explorent les fondements sociaux, culturels et moraux des sociétés humaines.