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Estelle Miramond
Soutenance de thèse intitulée De la lutte anti-traite à la mise au travail. Ethnographie de jeunes femmes laotiennes face aux politiques d'immobilisation (dir. Jules Falquet et Vanina Bouté)
Estelle Miramond soutiendra sa thèse intitulée De la lutte anti-traite à la mise au travail. Ethnographie de jeunes femmes laotiennes face aux politiques d'immobilisation (dir. Jules Falquet et Vanina Bouté) le lundi 29 mars à 9 heures à l'Université de Paris, Bâtiment Olympe de Gouges, 8 rue Albert Einstein, 75013 Paris.
Pascale ABSI, Examinatrice, Chargée de recherche, IRD
Vanina BOUTÉ, Co-directrice, Maîtresse de conférences HDR, Université de Picardie
Jules FALQUET, Directrice, Maîtresse de conférences HDR, Université de Paris
Jane FREEDMAN, Rapportrice, Professeure, Université Paris 8
Yves GOUDINEAU, Président, Directeur d’études, École française d’Extrême-Orient
Pierre PETIT, Examinateur, Professeur, Université Libre de Bruxelles
Maud SIMONET, Rapportrice, Directrice de recherche, CNRS
Résumé de la thèse
Au Laos, les programmes de lutte contre la traite et l’exploitation sexuelle des femmes se multiplient depuis la décennie 2000. Le pays, l’un des plus pauvres de la région, connaît une migration de main d’œuvre féminine importante vers la Thaïlande voisine, notamment dans l’industrie du sexe. Les études consacrées à la lutte contre la traite se concentrent principalement sur les discours anti-traite et se focalisent sur la répression du travail sexuel. Au contact des femmes concrètement prises en charge par ces politiques, la thèse s’appuie sur une ethnographie de long cours réalisée dans des centres de réhabilitation pour victimes de traite du Laos, et des dortoirs d’usines de Vientiane et Savannakhet. Mobilisant un cadre théorique féministe matérialiste, la thèse fait émerger le concept de « politique d’immobilisation ». Le terme désigne les formes institutionnalisées de restriction des mobilités spatiales et sociales de jeunes femmes imposées au nom de leur protection et facilitant l’exploitation de leur travail. La thèse montre que le secteur anti-traite prolonge des formes d’appropriation collective et individuelle des femmes également en jeu dans l’institution familiale et sur le marché du travail. Elle révèle également les ambivalences des frontières de genre dans les centres de réhabilitation comme dans les dortoirs d’usines, car ces espaces d’immobilisation et de mise en ordre du genre créent aussi les conditions d’une remise en cause partielle de ses frontières.
Mots clefs : migrations - travail - études de genre - anthropologie de l’humanitaire - féminisme matérialiste - secteur anti-traite - refuges - politiques d’immobilisation - Laos -dortoirs d’usines.
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